5 minutes avec Yann Patthey, gérant du fonds Prisma Previous, associé chez Gefiswiss

23/09/2022

Immoday

Olivier Toublan

5 min

 

Pour l’entretien '5 minutes avec' d’aujourd’hui, nous accueillons Yann Patthey, gérant du fonds Prisma Previous, associé chez Gefiswiss

 

5 minutes avec' est une série d’interviews destinées à faire connaitre les acteurs de la titrisation immobilière en Suisse.

 


Yann Patthey, présentez-vous à nos lecteurs 


J'ai 30 ans, marié depuis l’année passée avec celle qui partage ma vie depuis le gymnase, et je suis assez sportif, avec une préférence actuellement pour la boxe, plus particulièrement la boxe thaïe, et aujourd'hui la boxe anglaise également.
 

On commence fort ! La boxe ? 


J’ai débuté par le taekwondo, puis j’ai basculé vers la boxe, moins codifiée, moins formelle. C’est pour moi un défouloir, et j’ai besoin de ça pour me canaliser. Quand vous êtes sur le ring, plus de demi-mesure, pas possible de se reposer sur le reste de l’équipe, on est là, seul face à son adversaire.
 

Et quand vous arrivez avec un coquard devant vos clients ?


Ça m’est déjà arrivé une ou deux fois, mais quand j’explique l’origine des bleus, tout se passe bien.
 

 

Puisqu’on en est à vos activités personnelles, je vois que vous avez aussi été pompier volontaire pendant 3 ans, de 2012 à 2015.


J’ai fait ça quand j’avais 20 ans, à Lutry. C’est une activité vraiment intéressante, parfois un peu effrayante dans le feu, où l'on apprend à se gérer. Je l'aurais bien continuée, mais comme j'ai fait en parallèle des études et une carrière professionnelle, je n'avais vraiment plus le temps.
 

On va y revenir, mais avant j'aimerais que vous me parliez d'une autre de vos activités, puisque, depuis l'année passée, vous êtes aussi conseiller communal à Lutry.


J'ai toujours détesté les gens qui critiquent mais qui refusent de faire avancer les choses. Je n'ai pas d'ambition politique, mais il me semblait logique de m'impliquer dans la vie de ma commune, et de découvrir son fonctionnement de l'intérieur.
 

Vous avez dit avoir mené en parallèle vos études et une carrière professionnelle, c'est assez rare.


Oui, et avec le recul c'est un parcours que je ne conseille pas forcément à quelqu’un sortant du gymnase. C'est une importante source de stress, et, surtout, on a l'impression de ne jamais pouvoir s'impliquer complètement, ni d’un côté, ni de l’autre. Du côté professionnel, je devais travailler à 70 %, et du côté universitaire, je n'ai jamais vraiment pu vivre une vie d'étudiant.
 

Alors, pourquoi ce choix ?


À la fin du gymnase, j'en avais marre des études. J’ai découvert que l'on pouvait faire un diplôme en emploi à la HEIG, la haute école d’ingénierie et de gestion vaudoise. J'ai donc sauté sur l'occasion, car je voulais absolument me lancer dans le monde du travail. Ce qui fait que j'ai recommencé mes études en 2013, et que je les ai terminées en 2020 seulement, avec un mémoire sur la vente en viager, soutenu à la HEC de Lausanne.
 

Et donc, en parallèle, pendant tout ce temps, vous avez aussi travaillé.


Effectivement, et toujours chez Gefiswiss. J'ai commencé par un stage avant de rentrer à la HEIG, ça m'a plu, et je suis resté. Quand j'y suis arrivé en 2012, il y avait 5 personnes, maintenant nous sommes une vingtaine. J'ai donc débuté comme stagiaire, puis je suis devenu responsable des ventes et, en 2017, cogérant de Prisma Previous, un groupe de placement immobilier que nous gérons pour la Fondation Prisma.
 

Depuis juin 2022, vous êtes aussi devenu associé chez Gefiswiss, qu'est-ce que ça change pour vous ?


Pour l'instant, pas grand-chose. Je vais rester actif dans l'opérationnel, comme les deux autres associés qui ont été nommés en même temps que moi, Valentin Pisa et César Pidoux. Par contre, à terme, cela va demander plus d'implication dans la gestion de l'entreprise, le développement des affaires, la représentation.
 

Vous avez hésité quand on vous a proposé de devenir associé ?


Vous savez, ce sont des discussions que l'on mène depuis des années, depuis que Michel Rossellat, cofondateur de Gefiswiss, a annoncé qu'il voulait lever le pied une fois arrivé à l'âge de la retraite et progressivement se retirer de l’opérationnel. On a donc eu le temps de se préparer à cette nomination et au rachat des parts de Michel mais il n’y a eu aucune hésitation de ma part, il s’agissait pour moi d’une suite logique.
 

Ce qui comporte quand même un important risque financier, cela ne vous a pas fait peur ?


Ce sont des risques que je me devais de prendre. Même si, par malheur ça tourne mal, je ne veux pas regretter, un jour, de ne pas avoir saisi cette opportunité. D'autant plus qu’avec Gefiswiss, on arrive aujourd'hui avec une marque, des produits, un positionnement qui correspondent très bien aux attentes du marché. Donc, à mon avis, le risque n'est pas très grand.
 

Ça implique aussi que vous allez devoir rester pendant plusieurs années chez Gefiswiss.


Alors là, ça ne me gêne pas du tout, j'ai toujours été très fidèle à cette entreprise, dans laquelle je travaille depuis plus de 10 ans maintenant. Je ne suis pas une personne qui cherche à bouger tous les deux ou trois ans, simplement pour trouver un meilleur poste. Je trouve plus gratifiant de participer à la construction sur le long terme d'une entreprise, d'autant plus que j'y travaille avec des collaborateurs et des associés que j'apprécie vraiment.
 

Au fait, comment définiriez-vous Gefiswiss en quelques phrases ?


Nous sommes un Asset Manager qui ne choisit jamais la facilité. Nous avons toujours proposé à nos clients des produits particuliers, que l'on ne trouvait pas ailleurs sur le marché. Avec un vrai savoir-faire dans le développement durable désormais, que l’on complète et améliore au quotidien. D'ailleurs, pour nous, la durabilité n'est pas une mode, mais elle fait vraiment partie de l'ADN de l'entreprise, depuis ses origines. Ce qui était encore considéré comme un peu superflu il y a quelques années. Mais aujourd'hui, le marché nous donne raison.
 

Yann Patthey, quels sont vos principaux traits de caractère ?


Je suis quelqu'un de très exigeant, autant avec moi qu'avec mes collègues, ce qui n'est d'ailleurs peut-être pas forcément toujours une qualité. Je suis aussi assez impatient, je veux aller de l'avant, faire des choses différentes, voir des gens, expérimenter.
 

Et d'un point de vue plus personnel ?


Je ne suis pas extrêmement extraverti, je suis assez calme, curieux et je veux toujours apprendre de nouvelles choses.
 

Et notre question finale : si vous aviez une baguette magique, qu'est-ce que vous changeriez à votre parcours ?


Probablement que je ne mènerais pas de front études et carrière professionnelle. Ceci dit, si je n'avais pas opté pour cette voie, je ne me serais pas retrouvé chez Gefiswiss aujourd'hui. Je suis persuadé que, dans la vie, rien n'arrive par hasard.
 

Olivier Toublan, Immoday