Interview '5 minutes avec' - Oliver König

Pour l'interview '5 minutes avec' nous recevons aujourd'hui Oliver König, Solution Advisor Real Estate auprès de Picard Angst.

'5 minutes avec' est une série d’interviews destinées à faire connaitre les acteurs de la titrisation immobilière en Suisse.

Oliver König, quelle est votre fonction ?

Je sers d’interlocuteur à des investisseurs institutionnels dans le domaine des placements immobiliers indirects chez Picard Angst, un prestataire de services financiers suisse indépendant. Mes clients sont essentiellement des caisses de pension, que nous guidons dans la sélection d’opportunités d’investissement appropriées.

Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai fait un apprentissage dans une grande banque suisse, puis j’ai été conseiller à la clientèle privée pendant neuf ans. L’immobilier et son potentiel de rendement ont très tôt capté mon attention.

Contrairement à d’autres classes d’actifs, chaque bien immobilier est unique. On ne peut juger de sa qualité en se basant uniquement sur ses chiffres de performance. C’est pourquoi j’ai opté pour un master en immobilier, en alternance, avant de mettre le pied à l’étrier au service Asset Management d’une importante société immobilière. Picard Angst m’a ensuite offert la possibilité de me spécialiser dans les placements immobiliers indirects.

Qui êtes-vous dans la vie? 

J’ai des origines suisses, portugaises et chinoises, ce qui fait de moi un citoyen du monde ! Je me reconnais surtout dans la Suisse et le Portugal. Mes émotions me trahissent lors d’évènements sportifs : lorsque l’équipe portugaise de football ou Roger Federer joue, mon cœur bat plus fort.

Dans le contexte de concurrence actuel, c’est important. C’est la raison pour laquelle nous misons sur des produits durables du point de vue de l’emplacement, du bâtiment et de l’environnement.

Comment décririez-vous l’industrie suisse des placements immobiliers indirects?

L’immobilier jouit encore et toujours d’un attrait exceptionnel, et l’évolution de valeur passée a largement contribué à la stabilité des caisses de pension.
 

Les placements immobiliers indirects ont l’avantage majeur d’offrir une diversification en termes de macro-emplacement et de type d’usage, un avantage que je veux mettre en avant. Les gros projets qui combinent les usages – résidentiel, bureaux, restauration, éventuellement cabinet médical ou commerce alimentaire – reflètent les besoins actuels d’une grande part de la population et sont performants en matière de coûts, de densification et de mobilité. Ces complexes mixtes sont durables à tout point de vue. Nous en avons actuellement un bon exemple avec le projet de développement du quartier «Glasi» à Bülach, qui réunit tous ces avantages.
 

Pour les petites et moyennes caisses de pension, en particulier, les placements immobiliers indirects représentent un moyen de diversifier leur portefeuille tout en investissant dans des projets qui répondent aux besoins des générations futures. C’est aussi pour cette raison que ces placements vont, à mon avis, continuer à faire des adeptes.

Les défis du secteur

Je pense qu’il y a des défis que l’investisseur se doit de considérer, voire de relever, et d’autres pour lesquels nous ne pouvons que limiter les dégâts, comme ce serait le cas, par exemple, si les taux d’intérêt augmentaient fortement.
 

Les objectifs climatiques fixés par la Suisse et les mesures qui en découlent nécessairement pour l’immobilier constituent assurément un défi de taille. Il y a des fonds et des fondations de placement qui s’attaquent beaucoup plus à cette thématique que d’autres. Picard Angst s’appuie sur des partenaires qui s’adaptent aux normes de demain et prennent le sujet à bras-le-corps. Dès que les évaluations prendront davantage en compte les aspects environnementaux, les investisseurs aussi seront gagnants.
 

L’évolution des besoins de la société représente aussi un défi. Par exemple, quelles seront les répercussions de la pandémie sur le marché immobilier? La demande en logements plus spacieux va-t-elle reprendre durablement à cause du télétravail? Comment le marché des surfaces de bureaux va-t-il réagir? La crise du coronavirus a montré une fois de plus l’importance de la flexibilité pour les biens immobiliers.

Si vous regardez le passé, que souhaiteriez-vous changer?

Si je pouvais remonter 10 ans en arrière, j’investirais toutes mes économies dans le marché immobilier suisse ou dans des actions, et aujourd’hui je pourrais me payer le bien de mes rêves (rire). Non, sérieusement, je suis satisfait de toutes mes décisions. Chaque expérience m’a enrichi, ne serait-ce qu’en termes de personnalité !

 

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