Plus d’efficience et de transparence pour les investisseurs

14/01/2021

Olivier Toublan

Immoday 

3 min

Mois chargés pour Realstone SA, qui annonce la fusion avec Solvalor fund management SA, et l’arrivée d’un nouveau CEO, Julian Reymond, puis, au printemps 2021, la fusion entre les fonds Realstone Swiss Property et Realstone Development Fund.

 

La FINMA vient de donner son feu vert à la fusion entre Realstone SA et Solvalor fund management SA, ce qui va permettre de créer un des plus gros acteurs de l'immobilier indirect en Suisse. Retour sur l'opération et ses conséquences pour les investisseurs avec le CEO de cette nouvelle entité, Julian Reymond.
 

Julian Reymond, pourquoi cette fusion ?

Il faut revenir un peu en arrière. Realstone Holding SA, détentrice de Realstone SA, a acquis Solvalor fund management SA en 2014. L'idée était de simplifier et de rationaliser ces deux sociétés qui sont actives dans le même secteur, la gestion de fonds immobilier. Plus nous avancions dans ce processus, plus les synergies ont rendu cette fusion évidente.
 

Pourquoi maintenant ?

Parce qu’après avoir réalisé toute les synergies possibles, il nous fallait aussi obtenir toutes les autorisations administratives, tant des autorités financières fédérales que des services fiscaux de tous les cantons où nos fonds possèdent des immeubles. C’est un processus qui prend du temps et que nous venons de terminer.
 

Comment se positionne ce nouveau Realstone dans le marché ?

Nous employons actuellement une trentaine de personnes, et nos fonds gèrent environ 200 immeubles, pour une valeur d'environ 3,3 milliards de francs. Ce qui fait de nous un des plus gros acteurs de Suisse, juste après les deux grandes banques, UBS et Credit Suisse.
 

Qu'est-ce que cela va changer pour les investisseurs ?

Avec une structure unique, la nouvelle entité sera plus agile, plus efficace et plus réactive, ce qui pourrait augmenter la performance pour les investisseurs. Pour eux, cela sdavide-cantelli-a7_B7yBQ9cg-unsplash.jpgignifie aussi plus de transparence et un fonctionnement plus facile, avec désormais un seul contact.
 

Ces investisseurs, vous les connaissez ?

En gros, on peut dire que le fonds Solvalor 61 intéresse plutôt les investisseurs privés, alors que nous avons surtout des investisseurs institutionnels et des caisses de pension pour les fonds de Realstone.
 

Vos fonds vont rester cotés en bourse ?

Oui, de ce point de vue rien ne change pour les investisseurs, ni la stratégie d'investissement des fonds, ni leur direction, ni les frais de gestion.
 

Vous avez quand même annoncé la fusion prochaine des deux fonds Realstone.

Effectivement, ces deux fonds – Realstone Swiss Property et Realstone Development Fund – ont une stratégie très proche, et nous avons décidé de les fusionner, sous réserve d'approbation par la FINMA. D’une part, ça ne faisait plus sens d'avoir deux produits aussi semblables. D’autre part, cette fusion les renforce sans que rien ne change pour les investisseurs.
 

Vous avez aussi mentionné, dans votre communiqué de presse, un quatrième fond, le Léman Fund.

C'est un produit sur lequel nous travaillons et qui sera destiné uniquement aux investisseurs qualifiés. Mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant.
 

Quand on regarde la performance boursière de vos fonds, on se rend compte que Solvalor 61 a beaucoup mieux performé que les fonds Realstone.

La structure différente des portefeuilles a une influence sur leurs performances. Le fonds Solvalor 61 est presque exclusivement composé d’immobilier résidentiel, alors qu’il y a environ 30% d’immobilier commercial dans les fonds Realstone.
 

Ce qui va vous inciter à changer de stratégie d'investissement à l'avenir ?

Notre cœur de métier est et restera l'immobilier résidentiel. Quant à notre portefeuille d'immeubles, comme nous investissons pour le long terme, il reste assez stable. Nous avons environ 200 immeubles sous gestion, et nous n'en vendons et n'en achetons que quelques-uns chaque année. ​​​​​

Interview réalisée par Olivier Toublan pour Immoday