Une formation pour devenir durable

L'association Coptis propose aux professionnels de l'immobilier une formation sur mesure pour trouver des solutions simples, maîtriser les outils indispensables et établir une feuille de route pour une stratégie durable sur mesure.     

Plusieurs sondages montrent que la durabilité est devenue la principale préoccupation des investisseurs, des propriétaires, des fonds, bref de tous les professionnels de l'immobilier. 

Cependant, dès que l'on creuse un peu le sujet, dès que l'on s'intéresse à ses implications concrètes, tout devient extrêmement complexe. Par exemple, pour un immeuble, la neutralité carbone se limite-t-elle au chauffage ? Ou faut-il prendre en compte toutes les étapes de la construction et de l'exploitation de l'immeuble, depuis l'extraction des matières premières, jusqu'au recyclage des déchets pour un bilan carbone clair? Confrontés à toutes ces questions, il est facile d'être perdu si l'on n'est pas spécialiste.

Une demande des membres de Coptis  
 

"Une demande émanait de nos membres: ils souhaitaient que nous les aidions à débroussailler cette problématique, avec toutes ses ramifications sociales, réglementaires et légales", explique Virginie Poulin, directrice de Coptis, l'Association suisse des professionnels en titrisation immobilière. "Nous avons donc décidé de rapidement mettre en place une formation pour les accompagner et les aider à intégrer la durabilité au cœur de leur business model, leur permettre de mesurer l'impact de cette durabilité sur la gestion de leurs projets, et répondre aux demandes des investisseurs, de plus en plus sensibles à ces questions".
 

"L'idée était d’offrir avec le soutien de la Confédération, une formation très pratique, utile qui permette aux participants de faire un diagnostic, fixer des priorités et démontrer leur contribution aux ODD" explique Elisabeth Pfund, de l’ONG B Lab Switzerland, qui a adapté, avec l'aide de Coptis, le programme national "Swiss Triple impact" (STI) aux besoins des professionnels de l'immobilier. Ce programme a déjà formé plus de 300 entreprises suisses, leur permettant d'améliorer leurs performances dans le développement durable.

Se fixer des objectifs atteignables  
 

Les professionnels de l'immobilier indirect n'ayant pas besoin de grandes théories disponibles ailleurs, cette formation se veut très concrète, posant clairement les problèmes et y apportant des solutions pratiques. "Nous voulions que, à la fin de cette formation, les participants aient en main des outils simples qui leur permettent de mesurer leur impact, structurer leur durabilité, anticiper la législation qui arrive et établir une feuille de route avec des objectifs clairs, utilisable dans la durée", explique Virginie Poulin.
 

"On sait que l'immobilier a un fort impact écologique et que la réglementation arrive, entre autres avec les objectifs 2030 et 2050 fixés par la Confédération", poursuit Vincent Oswald, responsable de VO Consulting, qui a, lui aussi, participé à l'élaboration de ce programme. "Autrement dit, le secteur n'a pas le choix. Malgré ses réticences, il doit trouver des solutions pour devenir durable." 
 

Mais avant d'en arriver à ces solutions, il faut se poser les bonnes questions, analyser son impact dans toute la chaîne de valeur et se fixer ensuite des objectifs clairs, mesurables, et surtout atteignables, ajoute Elisabeth Pfund. "On part du principe, et c'est la base de notre programme, que l'on ne peut améliorer que ce que l'on peut d'abord mesurer. En prenant en compte non seulement ses activités, mais aussi tout ce qui se passe en amont et en aval."

Une formation non seulement pratique et concrète…
 

La formation se déroule sur cinq sessions (trois demi-journées en présence et deux visio-conférences d’1h-1h30), réunissant d'un côté une petite dizaine de participants et, de l'autre, toute une palette de spécialistes du développement durable et de la profession.

Pour les participants, les objectifs sont d'arriver à évaluer leur impact social et  environnemental, de comprendre les principaux postes d'émission de CO2 et l'empreinte carbone de leurs activités, d'adopter des stratégies de durabilité assez souples pour qu'elles puissent évoluer au rythme de la législation, d'établir des objectifs et finalement de mettre en place des bonnes pratiques. 
 

Si la formation va donner aux participants l'occasion de comprendre les enjeux globaux de la durabilité, qu'ils soient sociétaux, réputationnels ou légaux, elle cherche aussi à les équiper d’une boîte à outils pour leur permettre d'établir une indispensable feuille de route et de réagir ensuite en autonomie aux nouveautés. 
 

Plus largement, cette formation cherche à démontrer que la prise en compte des objectifs de développement durable dans le secteur de l'immobilier n'est pas seulement une contrainte, mais qu'elle peut parfaitement s'intégrer dans un business model, et surtout ouvrir la porte à de nouvelles opportunités. 

…mais surtout directement utilisable
 

Voilà pour les objectifs, mais concrètement, sont-ils réalisés dans cette formation ? Elisabeth Pfund l'assure: "Plus de 300 entreprises ont déjà suivi ces formations STI, ce qui nous a permis de mettre en place des grilles d'analyses et des procédures, dont nous avons pu tester l'efficacité." 
 

Par exemple, le nombre de participants est limité à une dizaine, "idéal pour optimiser la qualité de la formation, pour que chaque participant puisse être accompagné individuellement par les intervenants, et surtout qu'il puisse y avoir des interactions, des partages d'expérience, qui sont une des grandes valeurs ajoutées de ce genre de programme", explique Vincent Oswald. "On a tous besoin de savoir ce que font nos concurrents, quelles ont été leurs bonnes, mais aussi leurs mauvaises expériences, afin de ne pas les répéter". Selon lui, assez rapidement, dans ces petits groupes, se crée une dynamique collective, puisque, au fond, tous les participants ont les mêmes problèmes, font face aux mêmes défis, et ont les mêmes objectifs de durabilité.
 

Car le but n'est pas simplement d'absorber passivement le contenu enseigné par les intervenants mais surtout, qu'à la fin de la formation, chacun ait pu répondre aux questions qui le préoccupaient, qu'il ait en main des outils pratiques pour gérer la problématique de la durabilité, et surtout qu'il ait mis en place une feuille de route, spécifiquement calibrée pour ses besoins, en s’appuyant sur les séances et le travail au sein de son organisation, avec des collègues, dans l’intervalle.
 

Un premier cycle de cette formation s'est déroulé au printemps 2022, un second cycle, amélioré, affiné, rendu plus pertinent suite au retour des premiers participants, va démarrer le 7 février 2023. Comme on l'a dit, le nombre de participants est limité à une dizaine de personnes, alors n'hésitez pas longtemps. Tous les détails pratiques sont disponibles via ce lien: https://coptis.ch/2022/11/24/formation-sti-et-coptis-esg/.